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La véritable histoire du drapeau algérien

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La véritable histoire du drapeau algérien Empty La véritable histoire du drapeau algérien

Message  Azul Lun 27 Aoû - 11:22

Par Ouali Aït Ahmed, ancien officier de l’ALN


Nous savons tous que la part de nos exportations hors hydrocarbures ne représente que 2% de nos recettes en devises, ce qui est lamentablement faible et dangereux à la fois pour notre pays.
Parallèlement, nos importations, en denrées alimentaires, survolent, de très haut, nos capacités de production, que ce soit sur le plan quantitatif que qualitatif. Nous constatons cet état de fait en parcourant les plaines et les montagnes, à travers les vastes étendues de terres non travaillées, ce qui amène, en toute logique, la flambée des prix dont la masse en pâtit, d’autant plus que des constructions somptueuses et anarchiques en réduisent la superficie ! Les spécialistes en la matière nous le font toucher du doigt, par des statistiques, sans état d’âme. De tout temps, nous avons toujours tourné le dos à la mer et ignorons la richesse poissonneuse de ses côtes jonchées, par endroits, de constellations de corail de qualité et de plages paradisiaques. Mais, aujourd’hui, nous y faisons face pour la polluer, voir son corail dilapidé par des étrangers avec une complicité interne. En outre, nous la scrutons, la main en visière, pour voir, à l’horizon lointain, les navires chargés de victuailles et de friperie. Cette incapacité génétique de satisfaire nos besoins les plus élémentaires par le travail physique et intellectuel est corroborée par l’importation de footballeurs outre-Méditerranée, méprisant nos talentueux locaux, dans l’espoir d’une qualification en Coupe d’Afrique, menant droit à celle du monde. Encore, faut-il savoir qu’au départ, déjà, les dés étaient pipés car l’argent corrompt et ne se mesure, d’aucune façon au «nif» d’antan. Qu’à cela ne tienne, l’essentiel est de remplir les poches et le compte bancaire. Cela dit, je reviens à l’article de Rémi Yacine, publié dans le journal El Watan, dans son édition du jeudi 5 juillet 2012, dans la rubrique «Culture» (p. 22) à l’effet d’informer ses lecteurs du contenu du dernier ouvrage de Mohamed Benchicou intitulé La parfumeuse(et en contrebas «la vie occultée de Madame Messali». De but en blanc, il nous annonce la couleur par un titre aussi flamboyant que porteur de contrevérités historiques : «Le drapeau algérien avait une mère», comme si sa vraie mère, l’Algérie, éternelle, n’est que sa marâtre !... loin de rendre justice à Emilie Busquant, la compagne de Messali Hadj, il l’enfonce davantage, car à travers les investigations menées, il nous fait découvrir la personnalité de celle qu’il veut encenser de tous les parfums précurseurs du nationalisme. En fait, cet article fait écho à celui paru dans le quotidien Le Soir d’Algériedu mercredi 16 mai 2012 (pages 10 et 11), intitulé L a Vie occultée de Madame Messali, signé de l’auteur de l’ouvrage lui-même. Et là, j’ouvre une parenthèse pour dire que nos gènes sont profondément marqués à jamais, dans notre propension à toujours importer tout ce dont nous avons besoin, y compris les concepts et les symboles matérialisés par les couleurs composant notre emblème national. Il énonce tout de go que ces couleurs sont un puzzle symbolisant la révolution française de 1789, de la Commune de Paris de 1848 et de l’Islam, le tout pensé et réfléchi par Emilie Busquant, en 1929 et à Tlemcen après six ans de mariage avec Messali Hadj contracté en 1923. Vous voyez où va notre tare à ne produire rien, absolument rien, depuis la nuit des temps et à importer tout, y compris nos symboles d’unité et de rassemblement. Et ce, de la part d’une vendeuse de parfumerie !— métier que je respecte autant que je le fais pour les autres —, qui n’avait que vingt-huit ans. Puisqu’on y est, il aurait pu préciser la nature du fil utilisé pour le coudre : n’aurait-il pas été réalisé à l’aide des poils de la barbe de son mari pour sacraliser son produit, avant l’heure d’autant plus que cette dernière était bien fournie, malgré la vente de chaque poil aux militants à dix douros de l’époque, pour alimenter, dit-on, la caisse du parti ! Avec tout cela, vous refusez de croire à la mission civilisatrice de la France coloniale sans cesse rabâchée par la droite française et la loi du 23 février 2005 sous Nicolas Sarkozy !... Trêve de plaisanterie. Revenons aux choses sérieuses. Voyons d’abord la date de la conception du drapeau algérien. Sa maternité attribuée à Emilie Busquant a été avancée par la mouvance messaliste en espérant faire d’une pierre deux coups : se disculper de sa collaboration avec l’administration coloniale, pour légitimer les attentats contre les militants FLN/ALN et remettre son chef sur le piédestal de «zaïm» dont il est tombé, piteusement, en chute libre. Certains la font remonter à 1945 d’abord, puis à 1937 à Paris, cela selon les témoignages recueillis çà et là. Lorsque des recoupements la situent à 1934, voilà qu’on baisse d’un cran pour la ramener à nouveau à 1929, et ce à Tlemcen. Ce glissement et ripage chronologiques et géographiques se font au gré des circonstances et climat politique, sans tenir compte de la vérité historique. Pour comprendre l’évènement, nous procédons par élimination. Et Radjef Belkacem, qui n’était pas parmi les fondateurs de l’Etoile nord-africaine, est catégorique à ce sujet. La conception de l’emblème national est exclusivement l’œuvre de l’ENA, en 1934, au sein de l’instance exécutive conduite par Imache Amar, alors secrétaire général de la GENA. (Grande étoile nord-africaine). Donc, ce drapeau est le fruit d’un travail collectif. Et d’un ! De deux : il faudrait le replacer dans son contexte temporel : malgré le sigle (ENA) qui couvre l’ensemble de l’Afrique du Nord (Tunisie, Algérie et Maroc), les représentants des deux autres pays étaient, à la fois, circonspects et quelque peu réticents, du fait de la nature différente de l’occupation de leurs pays respectifs et de l’Algérie. Pour eux, sous le protectorat français, la marge de manœuvre était plus large que pour les Algériens qui étaient sous la coupe directe de la IIIe République française. Donc, le prix à payer pour la libération ne pouvait être comparé à celui qu’attendaient les Algériens. Ils oubliaient que les trois peuples étaient soumis au même esclavage et à la même rapine, à la seule différence que sous le protectorat, la monarchie et le gouvernement autochtone faisaient office de tampon entre les peuples et la puissance occupante, alors que l’exploitation du peuple algérien se faisait directement, sans intermédiaire aucun. Les trois pays étaient sur un pied d’égalité dans l’exploitation, le mépris et le malheur de leurs peuples qui n’étaient vus par la France coloniale que sous l’angle définitivement construit par Jules Ferry qui considérait que dans le monde, la race supérieure – la sienne – doit avoir, à ses services, la race inférieure – la nôtre — ! Et dire que celui-ci était considéré comme le précurseur de l’école gratuite pour tous ! La France coloniale a su jouer entre les uns et les autres. L’ardeur du côté marocain et tunisien s’émoussait et s’adoucissait. Et c’était dans la saine perspective de fouetter l’orgueil des uns et des autres que les dirigeants de la GENA, sous la direction du secrétaire général, Amar Imache, natif d’Aït-Mesbah (ancienne commune mixte de Fort national) s’étaient mis sérieusement à réfléchir à un emblème pouvant unifier les rangs au service de la même cause. L’année 1934 a vu la conception d’un emblème national de l’Etat confédéral de l’Afrique du Nord, à même de resserrer les liens entre les trois peuples. Vert-blanc-rouge représentent à la fois la Tunisie (Tounès El-Khadra), l’Algérie (Dzair El- Baïda) et le Maroc (Morrakech El-Hamra), baignant en leur beau milieu, un croissant et une étoile pouvant rappeler un fond religieux (l’Islam) dans sa tolérance la plus complète, le vert symbolisant la jeunesse et la vigueur le blanc, la liberté, la paix et la pureté et le rouge le prix à payer, en don de sang, si nécessité oblige. Et ces caractéristiques de chacun des trois pays ne sont nullement données d’une façon fortuite. Elles dérivent du système de la rotation de la planète Terre sur elle-même et autour du soleil. Si on peut représenter les trois pays, de l’Est à l’Ouest, par un segment, la boule de feu suit une parabole ayant pour origine la Tunisie (lever du soleil), avec la rosée du matin qui irrigue, naturellement, herbes, cultures et plantations. A son zénith, le soleil devient aveuglant et tout blanchit en Algérie, à son coucher ses rayons rougeâtres nous viennent de l’Ouest, c’est-à-dire du Maroc. Cela dit, nous devons nous poser des questions pour savoir les raisons pour lesquelles un feu de tout bois est allumé pour falsifier notre histoire récente, après avoir enseveli notre histoire antique. Si Mme Emilie Busquant avait cet amour passionné pour la libération de l’Algérie, qu’on veut lui prêter, elle aurait exercé toute son influence sur son mari, Messali Hadj, pour être parmi les fondateurs de l’ENA. (Etoile nord-africaine) à défaut d’en être l’initiateur. Or, il n’avait rejoint l’ENA qu’en 1927. Elle l’aurait conseillé de ne jamais écarter les cadres de haute valeur qui l’entouraient, tels Djeffal Akli, Hadj Ali Abdelkader, Si Djilani, Melbouci, Douar ou Imache Amar de l’ENA ou du Dr Lamine Debaghine et des cadres taxés de «berbéristes » du PPA/MTLD. Elle lui aurait soufflé de faire sienne la cause nationale du 1er Novembre 1954, au lieu de créer son propre MNA (Mouvement national algérien), le 14 décembre de la même année, ce qui a amené Jacques Soustelle, gouverneur de l’Algérie à dire en 1955 qu’il avait «une dernière carte en main, celle de Messali». Elle aurait pu le conseiller à donner des instructions à ses fidèles de diriger leurs armes sur l’ennemi commun, au lieu de lutter contre les combattants de l’ALN dans le Djurdjura, à Aït-Yala, à M’sila, à Dar-Chioukh, sous la direction de son lieutenant militaire «le général Bellounis» toujours entouré de part et d’autre, des emblèmes algérien et français. Par ailleurs, ses enfants auraient pu assigner, en justice pour diffamation, le général Jacquin, chef des services secrets français, qui traitait Messali Hadj «d’agent des services» et fiché sous le nom de M. Léon dans son ouvrage édité en 1977. Quant à la fameuse phrase prononcée le 2 août 1936, à l’occasion d’un meeting au stade des Anassers : «Cette terre n’est pas à vendre», après en avoir pris une poignée, c’était de la poudre aux yeux, car en langage commercial, on ne vend que ce dont on est propriétaire. Or, en 1936 toute l’Algérie, terres et habitants appartenaient à la France coloniale. Mme Emilie Busquant aurait pu lui faire dire «Cette terre est à libérer !» Son parcours de 1927 à 1962 a été retracé dans mon article intitulé «Izem d’Mhand it-inghan, ciea-s d’avu Sliman» paru le 27 juin 2010 dans un quotidien de la presse algérienne. Nous apprenons à travers le scoop que le corps de Mme Emilie Busquant sera recouvert, lors de son décès, un an avant le recouvrement de la souveraineté nationale, de l’emblème national. Si les autorités françaises ont accepté de voir se dérouler une telle cérémonie sans réagir, cela ne pouvait que servir l’avancement de ses pions sur l’échiquier algérien. Mettre en relief la personne de Mme Emilie Busquant, c’est s’entêter à redorer le blason de Messali Hadj qui ne s’occupait que du culte de sa personnalité, à modérer l’ardeur des militants de la cause nationale pour retarder une insurrection armée inéluctable. L’histoire l’a définitivement condamné. La falsification de l’histoire ne sert ni l’Algérie, ni son peuple et encore moins ceux qui en sont les initiateurs et les animateurs. Ceux qui, à l’impossible, se sentent tenus, sont appelés, en région des Zwawas «Iminuda n’thara u’kured» qui veut dire simplement «les chercheurs en circoncision de puce». Pour ce qui est du combat de la femme algérienne, il a été héroïque et plein de magnificence, qu’elle s’appelle Sekoura, Aïni, Fazia, Chabha, Raymonde, Claudine ou Jacqueline. Son trophée arraché de haute lutte, elle le gardera à jamais, malgré les vicissitudes du moment, car il n’y a de joie et de travail qu’avec les applaudissements des deux mains, sans a priori ni mépris l’une pour l’autre, et sans que Mme Emilie n’intervienne en quoi que soit. En conclusion, je dirai qu’un Benjamin Stora s’inscrive dans une perspective de réhabilitation de Messali Hadj et par connexion, de critiques acerbes dirigées contre le FLN/ALN historiques, c’est son droit le plus absolu, malgré la déontologie et l’ombrage qu’il porte à sa qualité de scientifique, mais que des Algériens s’en inscrivent, en satellites happés par sa force attractive, pour vendre son produit, en sous-traitants, c’est vouloir effacer, d’un seul trait, tout un pan de notre histoire faite d’héroïsme, de sacrifices par les vrais militants de la cause nationale morts ou encore en vie, en uniforme ou en tenue civile. Parler ainsi de la «Parfumeuse», en apparence, c’est mettre en évidence «le mis au parfum » pour le réhabiliter et suggérer, d’une façon insidieuse, que sa politique et sa ligne de conduite auraient évité tant de sacrifices et d’horreurs. Cela fait partie d’un scénario, monté par l’ancienne puissance coloniale dont la mise en scène a été confiée à Louis Joxe, ministre de la République qui a tenu à préciser lors de son voyage à Oran, en mars 1961 qu’il «négociera avec le MNA (Mouvement national algérien) sur le même pied d’égalité que le FLN». Ce qui a amené le GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne) à se réunir, le 31 mars, à Tunis, pour faire échec à la position française qui devait s’incliner finalement, trois mois après. Le deuxième acte du même scénario se déroule sous nos yeux, depuis déjà un certain temps, et avec une offensive tous azimuts en avançant les pions susceptibles de nous faire «échec et mât» pour effacer de la mémoire collective l’échec sanglant du premier acte, mené de main de maître par le FLN/ALN. Mais «le colonialisme est un mauvais élève», comme l’a dit le général Giap, et le restera toujours, pourrai-je continuer, à moins qu’on le devienne, à notre tour, par notre insouciance et nos velléités à porter un regard sain mais critique sur notre passé, notre présent et notre avenir. Un regard de citoyen algérien, au sens le plus noble du terme, doublé d’une dimension africaine et d’une envergure universelle. Ainsi, on aiderait l’homme à devenir Homme, dans son existence bisexuelle (homme et femme) !...

O. A.-A.
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Message  Azul Lun 27 Aoû - 11:23

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